Liana Zanfrisco

Née en Italie, Liana Zanfrisco vit et travaille à Civitavecchia

Site de l'artiste

Expositions aux Centres d'art de la Ville de Dudelange :
ULTRA-LIGHT, Colletion de la Ville de Dudelange, 2007

SUIVEZ LE GUIDE Colletion de la Ville de Dudelange, Nei Liicht, 2003
CREPAGE DE CHIGNONS III, curated by François Liénard, Nei Liicht, 2003

Ceci est l’histoire d’un rêve : le mien

J’aime les défis. J’aime me tester. Mon dernier défi est : un dessin par jour.

Le dessin me vient naturellement. Passer du temps à l’atelier, pour moi c’est comme respirer. L’abstinence me rend nerveuse. Je suis un « animal domestique » plutôt que « social ». J’aime les maisons. J’aime parcourir les volumes des bibliothèques des autres et j’aime parler de livres. Ce n’est pas un hasard si les endroits que j’aime le plus sont les librairies, mais aussi les marchés aux puces, les papeteries antiques et les boutiques vintage. 

Cependant, la mer n’a aucun rival. Heureusement, je vis devant la mer Tyrrhénienne et je peux la voir depuis ma terrasse. Si je n’étais pas artiste, je restaurerais peut-être de vieux meubles ou des vêtements de créateurs. J’aime enseigner le dessin à ceux qui ne savent pas dessiner (défis toujours). En général, je ne dis jamais mon âge, mais si vous faites deux calculs de mathématiques, cela viendra de lui-même. La personne la plus importante de ma vie a été mon père. J’ai tout appris de lui : surtout à ne pas abandonner.

Education. L’institut de l’art, je l’ai fréquenté avec plein d’attentes mais cela m’a déçue. Enfin, à l’Académie, j’ai commencé à dessiner et à peindre beaucoup, à visiter des musées et des galeries et j’ai rencontré des personnalités importantes. En Allemagne, j’ai étudié à l’Université des arts médiatiques de Cologne (KHM), une expérience extrêmement fructueuse.

Un long voyage. Quand je suis partie en Allemagne, je n’avais jamais pensé y passer mes dix-huit prochaines années, mais c’était comme cela. J’ai aussi vécu longtemps en Belgique et rencontré la Hollande. Une longue aventure que je n’ai pu éviter et qui a contribué à faire de moi celle que je suis. Parmi les choses incroyables de cette période, je tiens à me souvenir de toutes les expositions que j’ai visitées et de celles auxquelles j’ai participé. Les artistes surréalistes connus à l’époque d’Henri-Chapelle. Les livres de Simone de Beauvoir, Kundera et Hermann Hesse sont ceux qui m’ont formée. Enfin avoir appris l’allemand et le français. Au cours de ces années, j’ai commencé à me reconnaître au sein d’une grande famille d’artistes : Louise Bourgeois, Rosemarie Trockel, Silvia Baechli, Ida Applebroog, Meret Oppenheim, Odette Blavier, René Magritte, Marcel Mariën. 

Mission. Devenir artiste, c’est une idée avec laquelle je suis née. Néanmoins, le chemin pour y arriver ne s’est pas tout de suite montré. La réalité est que personne ne nous enseigne quoi faire ou ne pas faire, comment surmonter ses obstacles créatifs, où sont cachées les idées, comment les récupérer, comment reconnaître les bons et les mauvais pas dans son travail, comment construire une carrière artistique... Ceux qui sont déjà célèbres n’en parlent pas et l’idée que ce soit simplement une question de chance, ou d’amitiés influentes, s’est répandue. Mais ce n’est pas comme ceci. Mon objectif est de rassembler le plus d’informations possible pour aider les artistes en herbe ou simplement les passionnés à trouver leur voix et à ne pas perdre de vue leur chemin difficile pendant sa propre réalisation.

Comment en suis-je arrivée ici ? J’ai volé des yeux. J’ai observé de près la vie des artistes. J’ai écouté leurs histoires. J’ai appris de leurs pratiques. Je lis les journaux des créateurs, je lis derrière les lignes, je lis au sujet de leurs processus. Je n’ai pas peur de demander de l’aide. J’aime lire des textes de croissance personnelle. Je fais régulièrement face à des défis pour voir comment ils fonctionnent. Je pratique le dessin au quotidien pour apprendre à tirer directement du flux, et je partage les méthodologies que je considère efficaces. 

À l’avenir, j’aimerais travailler de plus en plus de manière constructive. Prends juste soin de ce que j’aime. Apprendre à dessiner à autant de personnes que possible, en particulier ceux qui croient ne pas pouvoir. Enfin, partager toutes les informations, connaissances et expériences qui m’ont servi et qui me servent pour travailler.

Liana Zanfrisco par elle-même, source : son site.

Traduit de l’italien par Sofia Eliza Bouratsis