Née en 1954 à Trèves, Roswitha Baumeisster s’installe à Berlin-Ouest à l’âge de vingt ans. Elle est impliquée dans le théâtre de rue et contribue à l’émergence et à la conception d’espaces d’art concret au début des années 1980 ; comme par exemple pour la « chocolaterie pour femmes ». Elle est membre du groupe d’artistes « Schwarze Schokolade » et présente au Stadtteilkunstaktionen. Elle joue un rôle important dans les quinze années de « Pelze multimedia », un ancien magasin de fourrure, devenu lieu réservé aux femmes artistes. À cette époque, le multimédia signifiait travailler avec des techniques analogiques et différents matériaux.
Au fil des ans, Roswitha Baumeister apprend la calligraphie, la sérigraphie, la gravure sur bois, la poésie japonaise et transmet ses connaissances en tant qu’enseignante. En expérimentant l’espace et le corps, en s’essayant elle-même, de grandes et petites œuvres d’art émergent. C’est la femme qui avec la lumière (de grandes projections) a changé les façades de villes comme Berlin, San Francisco, Cologne, Dublin ou Amsterdam. Elle s’inspire du monde entier pour son travail souvent féministe et voyage pendant de longues périodes de temps.