dessin, dessin au fusain sur papier, Dimensions 190 x 250 cm
« Il n’est pas besoin d’être longtemps dans les bois pour connaître l’impression toujours un peu anxieuse qu’on “s’enfonce” dans un monde sans limite. Bientôt, si l’on ne sait où l’on va, on ne sait plus où l’on est »
Gaston Bachelard, La poétique de l’espace, 1957.
La spécificité des travaux de François Génot réside dans leur dimension processuelle, au sens où le « geste » plastique entraine une perception dynamique et infinie du réel. Si l’on est saisi d’emblée par la place centrale de la nature dans ses recherches, celle-ci ne constitue pas véritablement un motif d’imitation ou d’« inspiration ». Son attention aux cycles de génération-dégradation d’une matière végétale qui semble dominée par un chaos créatif constitue un vecteur d’incitation et de transformation perpétuelle de sa production qui laisse une part abondante à la contingence et à la prise de risque afin de résister à l’inertie des conventions et à l’enlisement des prédéterminations.
Christophe Georgel, professeur d’histoire de l’art à l’ESA de Metz