photographie, tirage numérique, Dimensions 242 x 52 cm
Acquisition 2004
Ed. 1/5
De nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandribus *
Un conteneur.La matière : l’industriel en fin de trajectoire, rebut de la société urbaine. Inerte. Survient l’artiste-sorcier. Disparaît dans l’imposant corps de fer. Son dessein ? Le voilà qui réapparaît, tenant comme un trésor sa drôle de boîte aux cinq optiques **. Elle regorge d’images nourries d’un amalgame de fragments captés sur pellicule. L’éphémère.Comme ces traces du passage fugitif d’une créature amphibie. Insaisissables esprits de terre ? Esprits d’eau ? L’artiste alchimiste seul en possède le secret. Lui, bon génie qui a su réveiller à la vie ce qui était voué à la disparition. Éclot alors, sous les feux du soleil, un cosmos dans une gamme chromatique éblouissante. Emergent des paysages étranges, des visions fascinantes. De genèse ? Futuristes ? Ou archaïques ? Vision apocalyptique de cette créature échouée sur le sable. Et ces fonds marins où gît l’épave d’un vaisseau fantôme/ Enigme. Tout n’est que passage, éphémère. Fusion, illusion. Les esprits veillent.
* Les esprits élémentaires : des créatures intermédiaires, composites de deux pièces, qui tel deux couleurs, ne font qu’une seule unité, d’après « Paracelse », pseudonyme de Théophratus Philippus Auréolus Bombastus von Hohenheim, chimiste et médecin suisse (Einsiedeln 1493-Salzbourg 1541). « Die Elementargeister sind Mittelkreaturen, Composita aus 2 Stücken, wie zwei ineinander gegossene Farben zu einer verschmalzen… », Kiesewetter (1891-95/1977, 96f).
** Appareil sténopé panoramique « Tortuga 5 »
Maggie Steffen, novembre 2003.
Text paru in
De nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandribus _ Luc Ewen
Kerurus _ Alain Herveou
à l'occasion de l'exposition de Luc Ewen et Alain Herveou à la Galerie Nei Liicht en 2003.